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[Wi6Labs] "La labellisation Smile est une reconnaissance"
Jeune entreprise bretonne fondée en 2014 et spécialisée dans les technologies sans fil, Wi6Labs développe des solutions pour un Internet des objets performant et durable. Dans le cadre des projets Smile, Wi6labs a monté un consortium avec NKE Watteco pour proposer le projet Beflexi*. Ils viennent d’obtenir l’homologation Smile. Interview avec Ulrich Rousseau, CEO et cofondateur de la société qui fera d’ailleurs partie de la délégation française pour le CES 2018 de Las Vegas.
Quelles sont les activités de Wi6Labs ?
Nous sommes des plombiers de l’Internet des objets. On vient connecter des usages à des capteurs. L’idée est de remonter des données métier. Ils vont alors construire un service à partir des données que nous leur fournissons. On intervient dans des domaines variés, (de l’agriculture au monitoring de bâtiment). Nous accompagnons aussi beaucoup l’utilisateur, notamment dans le cadre du projet Beflexi pour lequel nous avons reçu l’homologation Smile.
Parlez-nous de ce projet qui se déploiera sur tout le territoire Smile (Ille-et-Vilaine, Morbihan, Vendée, Loire-Atlantique) ?
L’information sur la consommation d’énergie intéresse plusieurs intervenants. Imaginons un gestionnaire de patrimoine dans une collectivité : grâce à ces informations, il va pouvoir identifier des consommations. En agrégant les données, il optimisera ainsi la gestion de l’énergie de manière globale. Les autres acteurs qui peuvent être intéressés sont les techniciens en charge de la gestion des bâtiments. L’idée est de leur fournir des indicateurs pour qu’ils soient plus efficaces : remonter des alarmes quand il y a une température anormale dans une salle de classe, faire remonter une consommation anormale d’eau. La détection d’une fuite sera plus rapide : il ne sera plus nécessaire d’attendre de recevoir la facture d’eau des mois plus tard.
Dans les projets Smile, il y a une dimension importante accordée à l’utilisateur…
C’est tout l’enjeu de Beflexi : nous voulons apporter de la flexibilité dans les bâtiments publics et s’adresser à plusieurs topologies d’utilisateurs avec des logiciels différents. Effectivement, c’est le troisième volet de notre activité. Il concerne l’utilisateur. Si on évoque des kilowatt/heure auprès des lycéens, ça ne leur parlera pas. En revanche, il est possible d’expliquer : « si on baisse la température d’un degré dans les classes, on économise 36 € rien que pour une salle ». En faisant de la pédagogie, on est plus à même de mobiliser l’utilisateur. On a donc développé avec l’Agence Locale de l’Energie et du Climat du Pays de Rennes, des indicateurs qui permettent de rendre compréhensible une donnée d’énergie.
Que représente la labellisation Smile ?
Elle est très importante pour le consortium que nous avons monté avec NKE Watteco. Quand on monte un projet de ce type avec des sociétés comme Engie, c’est difficile de prévoir jusqu’où il ira et comment travailler ensemble. Là, nous avons un cadre pour avancer. Cette labellisation représente aussi une reconnaissance des Pairs. Que tous les membres du CA de Smile disent « nous croyons en ce projet » me semble un point de départ obligatoire. Tous les ingrédients pour commencer à travailler sont réunis : un modèle économique à valider mais qui ne paraît pas délirant, des territoires intéressés par ce type de projet et un consortium avec des compétences complémentaires et donc une proposition de valeur à plusieurs niveaux.
* Le consortium souhaite mettre en œuvre un projet visant à diminuer de 30% la facture énergétique (eau, gaz, électricité, air) des bâtiments d'enseignements, administratifs/publics, bureaux tertiaires. Il s’agit de mettre en place des capteurs et un réseau Lora permettant d’avoir une plateforme des données énergétiques, support à l’analyse des pistes d’amélioration et la mise en place d’actions d’accompagnement au changement des comportements.